Jésus annonce pour la deuxième fois sa Passion et sa Résurrection. Jésus est le seul à dire simplement et en toute liberté : « Ils me tueront, mais je ressusciterai… ». Il sait ce qui l’attend. Il sait qu’il ne tombera pas dans le trou noir du néant, mais dans les bras du Père. C’est ce qu’affirme le chant d’espérance des chrétiens dans le dernier adieu à nos amis-défunts : « Sur le seuil de sa maison, notre Père t’attend, et les bras de Dieu s’ouvriront pour toi ».

Aujourd’hui, sommes-nous vraiment convaincus que Jésus est vivant et qu’il est là au cœur de nos joies, de nos détresses, au cœur de nos vies ?

Alors que Jésus informe ses disciples de ce grand « Evènement », ces derniers ont une autre préoccupation : « sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand »…

Jésus semble lire dans leurs pensées : il leur apporte une réponse fondamentale. C’est aussi une réponse fondamentale pour notre vie chrétienne : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Jésus place un enfant au milieu de ses disciples, un petit au centre du cercle de ceux qui rêvent d’être grands. Ce geste fort est l’expression d’un renversement des valeurs. Oui, comprenons que la vraie grandeur n’est pas dans la soif du pouvoir, dans le « m’as-tu vu ? », dans le paraître… La vraie grandeur est dans l’accueil et le service des « petits », car à travers eux, c’est Dieu qu’on accueille.

Ce récit nous prouve que la soif de pouvoir, ici et là, ne date pas d’aujourd’hui… Mais au lieu de rejeter toutes les fautes sur les autres, chacun à réfléchir :

- Est-ce que la façon de vivre ma foi, mes responsabilités, mes activités est conforme avec l’enseignement de Jésus ?
- Est-ce que je suis serviteur de tous ou seulement de quelques-uns ?

Rappelons-nous et méditons ces paroles : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22,27). « Le fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,42-45).

Pour être un « bon serviteur », il est très important de se décider à prendre en partage l’Evangile, de se fixer sur les attitudes et les paroles du Christ, c’est-à-dire de le prendre comme guide… Plus que jamais, soyons ceux et celles qui sont disponibles pour contribuer à la construction du Royaume ici et maintenant.

Avec humilité et sans peur, disons-Lui : « Mi mwen Bondyé pou mwen fè sa ou ka mandé. Mi nou Bondyé pou nou fè sa ou ka mandé »…


Père Gérard FOUCAN

Et nous, si nous nous laissions….

C’est la crise… des proches de Jésus décident de ne plus l’écouter, de ne plus le suivre, de l’abandonner. « beaucoup de disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui» Par cette prise de position, ils refusent de reconnaître en lui, l’Envoyé du Père, d’accepter saa divinité. Cette épreuve, Jésus ne la vit pas comme un échec… Au contraire, il se tourne vers les 12, les provoque à se situer, à prendre position : « Voulez-vous partir, vous aussi » ?
Nous connaissons la suite : Au nom de tous les autres, Pierre déclare « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle » N’avons-nous pas à prendre appui sur cette belle profession de foi pour avancer, à la faire nôtre en nous rappelant que notre « oui de foi » est un Don du Père à accueillir, à recevoir.

Cet événement vient aussi nous rappeler que toute notre vie, tant au plan humain que spirituel, est faite de choix. Nous sommes sans cesse placés devant des choix à faire, à vivre, à tenir, à purifier. De plus, prendre en partage les actes et les paroles d Jésus-Christ, entrer dans sa dynamique du don de soi tout entier, n’est jamais un acquis et est au-dessus de nos forces. Ainsi, pour vivre humblement, fidèlement cette aventure, nous avons besoin de son appui, de son Souffle.

Alors, sans cesse, tournons-nous vers lui et disons-lui :
Seigneur  Jésus, envoie sur nous le souffle de ton Esprit.
Qu’il nous rende familiers de ta vie. Qu’il accompagne notre marche à ta suite.

Surtout, fais que notre « oui » de foi soit chemin
Chemin d’ouverture, de recherche… Chemin d’audace, chemin de service
Chemin de liberté et de fidélité jusqu’au bout … et cela malgré les vents contraires.

catholique-guadeloupe

Dimanche 19 août 2012:
L’accueillir… pour obtenir…

Ainsi, Jésus l’homme de Nazareth, l’Envoyé du Père s’engage vis-à-vis de nous, il nous crie « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle…. » Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui » En effet, il a passé toute sa vie * à vivre avec et pour les autres * à créer, tisser des liens en se laissant approcher surtout par les petits, les exclus, les blessés de la vie en quête de vie *à guérir les malades* à donner la vie en un mot, par sa présence, ses actes, ses paroles de vie.

Il s’est fait Nourriture, il a favorisé la promotion de ceux et celles qui venaient à lui, il leur a donné, redonné le goût de vivre.Nous voici invités à accueillir ce don gratuit qui nous est offert, à manger sa Parole pour mener une vie selon l’Evangile, à entrer dans son école pour obtenir sa vie, la vie éternelle.

Ainsi, par cette proposition, le Seigneur exprime un désir profond : Il nous propose de vivre une Relation étroite avec lui, de nous identifier à lui pour mener une vie conforme à la sienne.Alors, nous voici placés devant un choix : manger ou ne pas manger… boire ou ne pas boire…

Cela engage donc notre liberté et nous rappelle qu’avec le Seigneur, c’est toujours ainsi :
« Si tu veux… viens et suis-moi »

Maintenant, donc, il s’agit de nous approprier ce message, de nous laisser habiter par sa Parole et lui donner notre « Amen. Oui, que chacun ait l’audace de lui dire « Seigneur, j’accepte ton alliance… je veux faire corps avec toi… … je veux prendre appui sur toi » pour tenir debout et partager avec d’autres ton testament « Celui qui mangera vivra par moi… Il vivra éternellement »

Amen ! Amen ! Mets en nous ton désir… donne-nous d’avoir faim de ta Parole, de ta vie.et de nous donner comme toi pour que, dans notre monde, il y ait plus de justice, de vérité, d’espérance, de fraternité, de pardon et qu’il reste ouvert au bonheur promis par toi.
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