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La vie de l'homme est une corvée,
dit Job au Seigneur C'est toi, Dieu, qui nous fait parler ainsi ?
Cela m'étonne.Ou plutôt, j'admire que tu proposes une prière pour les jours d'amertume.
Aujourd'hui donc, je viens te dire
mes lassitudes, mon ennui.
Et je t'amène aussi tous ceux pour qui vivre est une corvée :
les honteux, dégoûtés, paumés, candidats au suicide...
Ecoute, Seigneur, nos cris muets !
Change notre corvée en danse !
Tu es santé : GUERIS-NOUS !
Tu es chemin : GUIDE-NOUS !
Tu es liberté : COUPE NOS ENTRAVES !
Tu es horizon : ELARGIS-NOUS !
Tu es lumière : EBLOUIS-NOUS !
Tu es courage : RELEVE-NOUS !
Avec Toi, plus jamais de corvée:
ta présence est caresse et feu !
Seigneur,
quand tu guéris quelqu'un,
tu le guéris tout entier.
Guéris donc mon cœur en le remplissant
d'une profonde miséricorde
envers tous ceux qui me font du mal.
Guéris aussi mon corps en lui donnant la santé
pour que je puisse te chanter longtemps,
toi et ta miséricorde,
toi et ton infinie miséricorde !coopdonbosco.skynetblogs.be
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Jésus annonce pour la deuxième fois sa Passion et sa Résurrection. Jésus est le seul à dire simplement et en toute liberté : « Ils me tueront, mais je ressusciterai… ». Il sait ce qui l’attend. Il sait qu’il ne tombera pas dans le trou noir du néant, mais dans les bras du Père. C’est ce qu’affirme le chant d’espérance des chrétiens dans le dernier adieu à nos amis-défunts : « Sur le seuil de sa maison, notre Père t’attend, et les bras de Dieu s’ouvriront pour toi ».
Aujourd’hui, sommes-nous vraiment convaincus que Jésus est vivant et qu’il est là au cœur de nos joies, de nos détresses, au cœur de nos vies ?
Alors que Jésus informe ses disciples de ce grand « Evènement », ces derniers ont une autre préoccupation : « sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand »…
Jésus semble lire dans leurs pensées : il leur apporte une réponse fondamentale. C’est aussi une réponse fondamentale pour notre vie chrétienne : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Jésus place un enfant au milieu de ses disciples, un petit au centre du cercle de ceux qui rêvent d’être grands. Ce geste fort est l’expression d’un renversement des valeurs. Oui, comprenons que la vraie grandeur n’est pas dans la soif du pouvoir, dans le « m’as-tu vu ? », dans le paraître… La vraie grandeur est dans l’accueil et le service des « petits », car à travers eux, c’est Dieu qu’on accueille.
Ce récit nous prouve que la soif de pouvoir, ici et là, ne date pas d’aujourd’hui… Mais au lieu de rejeter toutes les fautes sur les autres, chacun à réfléchir :
- Est-ce que la façon de vivre ma foi, mes responsabilités, mes activités est conforme avec l’enseignement de Jésus ?
- Est-ce que je suis serviteur de tous ou seulement de quelques-uns ?
Rappelons-nous et méditons ces paroles : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22,27). « Le fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,42-45).
Pour être un « bon serviteur », il est très important de se décider à prendre en partage l’Evangile, de se fixer sur les attitudes et les paroles du Christ, c’est-à-dire de le prendre comme guide… Plus que jamais, soyons ceux et celles qui sont disponibles pour contribuer à la construction du Royaume ici et maintenant.
Avec humilité et sans peur, disons-Lui : « Mi mwen Bondyé pou mwen fè sa ou ka mandé. Mi nou Bondyé pou nou fè sa ou ka mandé »…
Père Gérard FOUCAN
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