• Pour celui qui veut te contraindre de faire à sa suite une corvée d’un mille

    , eh! bien, fais-en deux avec lui. Matthieu 5, 45.

    Aimer au-delà de ce qui est raisonnable = « Aimez nos ennemis et priez pour ceux qui nous persécutent. » Des paroles magnifiques ! Un idéal magnifique ! Mais n’est-ce pas trop difficile ? N’est-ce pas exagéré ? Il faut être raisonnable, d’accord. Si le Christ le premier ne nous avait pas donné l’exemple en appelant Judas « mon ami » alors que celui-ci le trahissait (Mt 26, 50) ou en priant pour ceux qui le torturaient (Lc 23, 34), nous pourrions certainement contester le bien-fondé de ce « raisonnable ». Mais le Christ a vécu ce qu’il enseignait et il nous demande de faire de même.

    Nos Rapports Avec Les Autres et Avec Jésus !

    Dieu est amour « Afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux. » Jésus, le Fils de Dieu, nous invite à aimer notre prochain tout comme lui et son Père nous ont aimés et continuent de le faire : par grâce. L’amour n’est pas qu’une réponse : c’est une initiative. C’est un don, un don qui a toujours sa source en Dieu. Et notre Père veut que nous, ses enfants, nous participions à sa bonté et à sa joie en laissant passer son amour par nos cœurs, pourtant bien étroits, à tous ceux qui nous entourent, qu’ils soient amis ou non.


    L’enseignement de Jésus aboutit en somme à ceci, que l’attitude qu’il réclame de nous à l’égard de notre prochain est une chose tout à fait irréalisable s’il n’a pas opéré en nous une transformation surnaturelle.

    Jésus exige qu’il n’y ait pas en nous la moindre trace de déplaisir ou de ressentiment, même refoulée, lorsque nous nous trouvons en présence de la tyrannie et de l’injustice. Aucun héroïsme, aucun enthousiasme d’origine humaine ne sera capable d’un tel effort. Il y faut la force surhumaine que Jésus seul peut nous donner après nous avoir purifié au feu de sa forge, jusqu’à ce qu’il ne reste en nous que ce seul désir: “Je suis là pour que Dieu m’envoie où Il voudra.” Même si tout le reste s’obscurcit en nous, ce lien qui nous unit à Jésus-Christ doit rester en pleine lumière.

    Le Sermon sur la Montagne n’est pas un code de perfection, c’est l’énoncé de ce qui se produira en moi quand Jésus-Christ m’aura transformé en mettant en moi son Esprit. Au fond, Jésus Christ est le seul qui puisse réaliser ce que dit le Sermon sur la Montagne.

    Si nous voulons devenir des disciples de Jésus, cela ne pourra se faire que d’une manière surnaturelle. Tint que nous nous acharnons à le devenir par nous-mêmes, nous échouerons toujours. “Je vous ai choisis.” C’est ici le miracle de la grâce de Dieu. Nous pouvons lui tourner le dos, mais nous ne pouvons pas le susciter nous-mêmes. Dieu ne nous demande pas de faire ce pour quoi nous avons des aptitudes naturelles. Il nous demande seulement de faire ce pourquoi sa grâce nous a préparés parfaitement, et en particulier de porter notre croix.

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  • Jésus n'a pas dit:
    Cette femme est volage, légère, sotte,
    elle est marquée par l'atavisme moral et religieux de son milieu,
    ce n'est qu'une femme !

    Il lui demande un verre d'eau et il engage la conversation. (Jn4,1-42)

    Jésus n'a pas dit:
    Voilà une pécheresse publique, une prostituée
    à tout jamais enlisée dans le vice.

    Il dit: Elle a plus de chances pour le Royaume de Dieu que ceux qui tiennent à leur richesse ou se drapent dans leur vertu ou leur savoir. (Lc 7,36-49)


    Jésus n'a pas dit:
    Celle-ci n'est qu'une adultère.
    Il dit: Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus. (Jn 8,9-10)

    Jésus n'a pas dit:
    Celle-là qui cherche à toucher mon manteau
    n'est qu'une hystérique.

    Il l'écoute lui parle et la guérit. (Lc 8, 43-48 )

    Jésus n'a pas dit:
    Cette vieille qui met son obole dans le tronc
    pour les bonnes oeuvres du Temple

    n'est qu'une superstitieuse.

    Il dit qu'elle est extraordinaire et qu'on ferait bien d'imiter son désintéressement.

    Jésus n'a pas dit:
    Ces enfants ne sont que des gosses.
    Il dit: laissez-les venir à moi et tachez de leur ressembler.(Mt 19,13-15)

    Jésus n'a pas dit:
    Cet homme n'est qu'un fonctionnaire véreux
    qui s'enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres.

    Il s'invite à sa table et assure que sa maison a reçu le salut. (Lc 19, 1-10)

    Jésus n'a pas dit comme son entourage:
    Cet aveugle paie sûrement ses fautes
    ou celles de ses ancêtres.

    Il dit que l'on se trompe complètement à son sujet, et il stupéfie tout le monde, ses apôtres, les scribes et les pharisiens en montrant avec éclat combien cet homme jouit de la faveur de Dieu: ''Il faut que l'action de Dieu soit manifeste en lui.'' (Jn 9, 1-S.)

    Jésus n'a pas dit:
    Ce centurion n'est qu'un occupant.
    Il dit: Je n'ai jamais vu pareille foi en Israël. (Lc 7, 1-10)

    Jésus n'a pas dit:
    Ce savant n'est qu'un intellectuel.
    Il lui ouvre les voies par une renaissance spirituelle. (Jn 3, 1-21)

    Jésus n'a pas dit:
    Cet individu n'est qu'un hors-la-loi.
    Il dit: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.(Lc 23, 39-43)

    Jésus n'a pas dit :
    Ce Judas n'est qu'un traître.
    Il l'embrasse et lui dit: Mon ami. (Mt 26, 50)

    Jésus n'a pas dit:
    Ce fanfaron n'est qu'un renégat.
    Il lui dit: Pierre m'aimes-tu? (Jn 21, 15-17)

    Jésus n'a pas dit:
    Ces grands-prêtres ne sont que des juges iniques,
    ce roi n'est qu'un pantin,

    ce procurateur romain n'est qu'un pleutre,

    cette foule qui me conspue n'est qu'une plèbe,

    ces soldats qui me maltraitent ne sont que des fonctionnaires.

    Il dit: Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font.(Lc 23, 34)

    Jésus n'a pas dit:
    Il n'y a rien de bon dans celui-ci, dans celui-là,
    dans ce milieu-ci et dans ce milieu-là.

    De nos jours, il n'aurait jamais dit:
    Ce n'est qu'un intégriste, qu'un moderniste, qu'un gauchiste,
    qu'un fasciste, qu'un mécréant, qu'un bigot...
    Pour lui, les autres, quels qu'ils soient,
    quels que soient leurs actes, leur statut, leur réputation,
    sont toujours aimés de Dieu.

    Jamais homme n'a respecté les autres comme cet homme.
    Il est unique. Il est le Fils unique de Celui qui fait briller son soleil sur les bons et les méchants. (Mathieu: 5,48)
    En celui qu'il rencontre
    il voit toujours un extraordinaire possible !

    un avenir tout neuf ! malgré le passé.




    source : Prier.be


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  • Parlons Prières

     Un jour, toutes les couleurs du monde se mirent à se disputer entre elles,chacune prétendant être la meilleure, la plus importante, la plus belle, la plus utile, la favorite.


    Le vert affirma :
    Je suis le plus essentiel, c’est indéniable. Je représente la vie et de l'espoir.
    J'ai été choisi pour l'herbe, les arbres et les feuilles. Sans moi, les
    animaux mourraient. Regardez la campagne et vous verrez que je suis
    majoritaire.


    Le bleu prit la parole :
    Tu ne penses qu’à la terre mais tu oublies le ciel et l’océan. C’est
    l’eau qui est la base de la vie alors que le ciel nous donne l’espace,
    la paix et la sérénité.
    Sans moi, vous ne seriez rien.


    Le jaune rit dans sa barbe :
    Vous êtes bien trop sérieux. Moi j’apporte le rire, la gaieté et la chaleur dans le monde. À preuve, le soleil est jaune, tout comme la lune et les étoiles. Chaque fois que vous regardez un tournesol, il vous donne le goût du bonheur. Sans moi, il n’y aurait aucun plaisir sur cette terre.


    L’orange éleva sa voix dans le tumulte :
    Je suis la couleur de la santé et de la force. On me voit peut-être moins
    souvent que vous mais je suis utile aux besoins de la vie humaine. Je
    transporte les plus importantes vitamines. Pensez aux carottes, aux
    citrouilles, aux oranges aux mangues et aux papayes. Je ne suis pas là
    tout le temps mais quand je colore le ciel au lever ou au coucher du
    soleil, ma beauté est telle que personne ne remarque plus aucun de vous.


    Le rouge qui s’était retenu jusque là, prit la parole haut et fort :

    C’est moi le chef de toutes les couleurs car je suis le sang, le sang de la
    vie. Je suis la couleur du danger et de la bravoure. Je suis
    toujours prêt à me battre pour une cause. Sans moi, la terre serait
    aussi vide que la lune. Je suis la couleur de la passion et de l’amour,
    de la rose rouge, du poinsettia et du coquelicot.


    Le pourpre se leva et parla dignement :
    Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir. Les rois, les chefs et
    les évêques m’ont toujours choisie parce que je suis le signe de
    l’autorité et de la sagesse.
    Les gens ne m’interrogent pas, ils écoutent et obéissent.



    Finalement, l’indigo prit la parole, beaucoup plus calmement que les autres mais avec autant de détermination : Pensez à moi, je suis la couleur du silence. Vous ne m’avez peut-être pas
    remarquée mais sans moi vous seriez insignifiantes. Je représente la
    pensée et la réflexion, l’ombre du crépuscule et les profondeurs de
    l’eau. Vous avez besoin de moi pour l’équilibre, le contraste et la paix
    intérieure
    .

    Et ainsi les couleurs continuèrent à se
    vanter, chacune convaincue de sa propre supériorité. Leur dispute devint
    de plus en plus sérieuse.


    Mais soudain, un éclair apparut
    dans le ciel et le tonnerre gronda. La pluie commença à tomber
    fortement. Inquiètes, les couleurs se rapprochèrent les unes des autres
    pour se rassurer.


    Au milieu de la clameur, la pluie prit la parole :
    Idiotes ! Vous n’arrêtez pas de vous chamailler, chacune essaie de dominer les autres.
    Ne savez-vous pas que vous existez toutes pour une raison spéciale, unique et différente ?

    Joignez vos mains et venez à moi. Les couleurs obéirent et unirent leurs mains.


    La pluie poursuivit :
    Dorénavant,quand il pleuvra, chacune de vous traversera le ciel pour former un
    grand arc de couleurs et démontrer que vous pouvez toutes vivre ensemble
    en harmonie. L’arc-en-ciel est un signe d’espoir pour demain.


    Et, chaque fois que la pluie lavera le monde, un arc-en-ciel apparaîtra
    dans le ciel, pour nous rappeler de nous apprécier les uns les autres.





    • La vie a deux signatures

      Le premier objectif pour essayer une vie en présence de Dieu, c’est évidemment le temps de l’oraison. Il y a là une volonté intense de reprendre le contact. Contact qui nous sera donné. J’ai bien insisté là-dessus dans nos méditations précédentes, mais je rappelle que nous avons toujours un retournement à faire : ne plus imaginer que nous appelons Dieu, il est toujours là, c’est nous qui ne sommes pas présents à lui, c’est lui qui nous attend. Ce sentiment de simples retrouvailles est capital pour le reste de la journée car, en fait, notre vie en sa présence ne sera jamais qu’une série de rapides retrouvailles sauf pour certains (Beaucoup ? je n’en sais rien) pour qui la ligne de points s’est transformée en ligne continue. 


    • Mais chercher aussi obstinément le contact avec Dieu, est-ce normal dans nos vies déjà assez compliquées ? Oui, car il ne s’agit pas de courir après un « toi et moi » d’évasion sacrée (ou de  peur de vivre !) mais de réaliser une vie courageuse et efficace à deux signatures : « Je l’ai fait, Dieu l’a fait. » Ce qui est la conception la plus normale de notre condition humaine quand on songe que nous tenons à chaque instant, de Dieu, notre être et notre action. Vouloir vivre en sa présence n’est pas un nostalgique regret de la Trappe ou du Carmel, c’est tout bonnement la manière la plus réaliste d’exploiter à fond une vie d’homme. 


    • Certes, l’oraison n’est pas le seul contact très « concret » avec Dieu ! Il suffit de songer à telle intensité de présence le jour où par exemple nous avons pu pardonner, où nous avons su accueillir, où nous avons été follement heureux, où nous avons réussi une belle tâche humaine. Toute démarche fraternelle est, par le fait même, la plus authentique remise en présence de Dieu. Mais ce que nous cherchons en ce moment c’est un autre genre de présence « vécue », qui ne peut d’ailleurs que favoriser le regard sur nos frères. Quand les gens se montrent durs, injustes, indifférents, on peut bien parier qu’ils ne viennent pas de faire oraison. Ou alors ils n’avaient pris rendez-vous  qu’avec eux-mêmes.


    • Père André Sève, assomptionniste.


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